Consommation d'alcool

Sommaire

Limiter la consommation d'alcool est devenu un enjeu de santé publique, à cause du nombre important de décès et de maladies graves dus à une alcoolisation trop importante. Même si les campagnes de sensibilisation ont permis de faire chuter le taux de consommateurs réguliers, on note que de plus en plus de personnes, notamment les jeunes, s'adonnent au « binge drinking » : une alcoolisation ponctuelle, mais rapide et extrêmement violente.

De son côté, Santé publique France, dans ses nouvelles recommandations 2019, indique que la consommation d’alcool ne doit pas dépasser deux verres maximum par jour, et pas tous les jours, avec maximum 10 verres par semaine.

Bon à savoir : en Europe, c'est au Royaume-Uni et au Portugal que les taux de binge drinking sont les plus élevés. Il est rare dans les pays scandinaves et chez les femmes d'Europe centrale et d'Europe de l'Est.

Consommation d'alcool : données principales

Le baromètre Santé 2005 produit par l'INPES (ayant aujourd'hui fusionné au sein de Santé publique France) indique qu'entre 2004 et 2005, 20 % des hommes et 7 % des femmes boivent chaque jour. En 2021, l'Inserm relève que, chez les adultes, la consommation moyenne par jour est de 27 g d’alcool pur par personne (soit près de 3 verres).

La consommation d'alcool est répartie en grande majorité sur 3 types de boissons : le vin, bu par 77 % des consommateurs d'alcool, les spiritueux, consommés par 56 % des buveurs et les bières, appréciées par 53 % des personnes interrogées.

À noter : la consommation d'alcool pendant le week-end est presque 2 fois supérieure à la consommation au cours de la semaine.

Si on se réfère aux résultats du Baromètre de Santé publique France 2017 publiés dans le BEH (Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire) thématique alcool d’aujourd’hui, on constate que :

  • près d’un quart des Français de 18 à 75 ans dépasse au moins l’un des 3 nouveaux repères ;
  • les plus jeunes consomment plus intensément que les plus âgés, dont la consommation est plus régulière (8 % des jeunes de 17 ans ont une consommation d’alcool régulière).

Sources : Santé publique France d'après une Enquête menée du 5 janvier au 18 juillet 2017 auprès de 25 319 personnes de 18-75 ans résidant en France métropolitaine et rapport d’expertise del'Inserm, 4 juin 2021.

Consommation d'alcool : maladies et mortalité

Statistiques générales

L’impact de l’alcoolisme sur la santé publique est important, constituant la 1re cause d’hospitalisation, et la 7e en termes d’années de vie en bonne santé perdues.

En 2017, 41 000 décès étaient liés à la consommation d'alcool, soit 11 % de la mortalité totale en France chez l'homme et 4 % chez la femme. Sur ces 41 000 décès, environ 15 000 sont dus à un cancer résultant d'une consommation d'alcool excessive. Dans le monde, près de 2,5 millions de décès seraient imputables à l'alcool.

L'Institut de Veille Sanitaire a recensé les maladies alcooliques les plus fréquentes : myocardiopathie, varices œsophagiennes, gastrite alcoolique, hépatite chronique, cirrhose, fibrose, encéphalopathie de Wernicke, troubles mentaux, etc.

Consommation d'alcool chez les femmes

En 2009, on estime que 12 500 femmes sont décédées des suites d'une maladie liée à la consommation d'alcool.

Même si les hommes sont 2,6 fois plus concernés par le risque d'alcoolisme que les femmes, la consommation d'alcool chez ces dernières est en perpétuelle augmentation.

Ratio hommes-femmes

Ainsi, au début du XXe siècle, les hommes étaient 2,2 fois plus susceptibles que les femmes de consommer de l'alcool, 3 fois plus susceptibles de boire de l'alcool de façon problématique et 3,6 fois plus susceptibles d'être affectés par des effets néfastes liés à l'alcool.

Au début du XXIe siècle, les hommes ne sont plus que 1,1 fois plus susceptibles que les femmes de consommer de l'alcool, 2,3 fois plus susceptibles de boire de l'alcool de façon problématique (33 % des hommes et 14 % des femmes en 2017) et 1,3 fois plus susceptibles d'être affectés par des effets néfastes liés à l'alcool.

Bon à savoir : cette convergence entre les taux masculins et féminins n'est pas uniquement due à l'augmentation de la consommation féminine puisqu'il faut aussi tenir compte de la baisse de la consommation d'alcool chez les hommes.

Chez les femmes enceintes

Une étude de l'INVS, menée en 2010 sur 13 000 femmes enceintes révèle que 23 % d'entre elles avouent avoir consommé de l'alcool pendant leur grossesse.

Cette étude démontre même que 2,5 % de ces femmes ont bu au moins 2 verres d'alcool et plus tous les jours lors de leur grossesse.

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